La préservation de la fertilité féminine est proposée à toute patiente dont la pris en charge médicale est susceptible d’altérer sa fertilité ou dont la fertilité risque d’être prématurément altérée.
Il existe plusieurs techniques de préservation de la fertilité féminine dont les indications doivent être discutées par une équipe pluridisciplinaire associant les oncologues et les spécialistes de l’AMP.
Le choix et les limites de la technique dépendent de plusieurs paramètres.
Les différentes techniques proposées :
- Vitrification ovocytaire
Il s’agit d’une conservation d’ovocytes matures.
Cette technique nécessite une stimulation hormonale, et une intervalle libre de 2 à 3 semaines avant le début du traitement oncologique.
La vitrification d’ovocytes doit être validée par l’équipe oncologique en raison des délais de traitement mais aussi en raison de l’hyperoestrogénie induite par le traitement.
Les chances d’avoir un enfant après réutilisation d’ovocytes vitrifiés dépendent de l’âge de la femme au moment de la préservation de la fertilité et du nombre d’ovocytes autoconservés. Les chances de grossesse diminuent lorsque l’autoconservation ovocytaire est réalisée après 35 ans.
Etapes de la préservation de la fertilité féminine
- Vitrification d’embryons
Il s’agit de réaliser une fécondation in vitro et de congeler les embryons obtenus.
Cette technique est indiquée pour les patientes ayant un projet parental au moment du diagnostic.
- Conservation de tissu ovarien
La conservation de tissu ovarien est proposée pour les patientes ayant une bonne réserve ovarienne, devant recevoir un traitement hautement gonadotoxique ou lorsque la vitrification ovocytaire ne peut pas être envisagée.
La cryoconservation de tissu ovarien (CTO) est une technique permettant de cryoconserver un contingent important des follicules de réserve.
Elle est réalisable à tout âge, notamment chez l’enfant et chez la jeune fille pré-pubère.